CHARLY MC COY & THE UNITED (US)
SUNDAY, JULY 20 - 23 AMERICAN STYLE MUSIC FESTIVAL - CEREXHE

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reporter: Bull (Français)

ARTIST INFO

CONCERT REVIEW

CHARLIE MC COY (US)
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Une édition pluvieuse, mais la 23éme quand même pour le festival "American style music" de Cerexhe.
Une petite assistance non négligeable déjà en ouverture du jeudi a pu voir la mise à feu par le trio rock/rockabilly local Last Row qui proposait un répertoire sympathique et vivifiant de reprises, suivi par les Français de Nasly & Chattahoochee un peu  longuet dans un joyeux mélange de honky-tonk, country et bluegrass.La clôture du jour revenant à un Lee Lozowick Project passablement mal sonorisé et touffu pour le début de ce que j'ai pu en voir.
Le dimanche faisait le plein, ce que pouvaient déjà annoncer avant la fin de soirée les organisateurs, entre fumets de saucisses, gumbo, buritos et chili con carne, cours de danse country et tenues de cow-boys du dimanche ou de conviction. Cocasses malgré tout ces clones de Buffalo Bill ou de danseuses de comptoir de saloon qui vous collent au mur avec le plus décoiffant des accents liégeois à couper au couteau dès qu'ils parlent !

La prestation dansante de Doc Zydeco et leur "french zydeco music" -un retour à Cerexhe- avait de quoi faire oublier le temps, et les Gaumaisthe Straps interprétant avec beaucoup de conviction mais un peu trop de propension théâtrale des rythmes et chants des Appalaches on récolté un très bon succès.
Un duo surprise engagé sur le tard et dont j'ai malheureusement oublié le nom a offert un très bon apéro bluegrass ensuite, préparant le terrain à un vétéran de Cerexhe : Charlie Mc Coy pour sa 5° apparition près de la cité ardente. Harmoniciste à la technique et à la rapidité indiscutables, ce petit Monsieur affable et maniant avec facilité le français a présenté un show bien huilé, un peu façon américaine... mais... que lui aurait-on demandé d'autre sous ce chapiteau ce soir-là ?!?

Chapeau noir vissé sur la tête, il a ouvert le tir local de ce qu'on annonce pour sa dernière tournée en Europe sur un déferlement harmonical bien typé "Nashville", à l'image de ce qui allait s'ensuivre, toutes incursions bogie, rock ou "music for truckers" comprises. En patron civilisé, il présente très vite ses musiciens et amis, United, band hollando-français lui offrant un appui solide, pertinent et à la hauteur (batterie, basse, guitare, violon/guitare, pedal-steel/banjo). Les riffs d'harmo du briscard sont généralement plutôt du genre acérés, sans chipotage sur le son, volent très vite et trouvent leur bonne place dans les titres les plus divers qu'on ait déjà entendus depuis "Route 66" à "Amazing Grace" en passant par "Choo Choo Boogie", un enflammé et incontournable "Orange Blossom Special","Stand by me", mais oui !, "Under the Boardwalk","Big Boss Man" dans lequel il nous a collé un solo bien sévère et inspiré, l'un ou l'autre irish tune ou, référence appuyée à Eddy Mitchell avec "roll in my sweet Baby's Arms" : rien à jeter.